Suivre Ali Lmrabet

Petition online:http://ow.ly/P1An4

aliwithoutID.blogspot.com (Anglais) /alisinpapeles.blogspot.com (Espagnol)

@AliLmrabet #alilmrabetID

martes, 28 de julio de 2015

Internazionale: Il giornalista che fa infuriare la monarchia marocchina


 

Sotto il sole torrido, un uomo – un giornalista – ha piantato una tenda di fronte all’edificio delle Nazioni Unite, a Ginevra, e ha cominciato uno sciopero della fame che dura da 34 giorni. Chiede solo una cosa: che gli siano restituiti i suoi documenti, e con questi il diritto di esercitare la sua professione.
Ali Lmrabet è uno dei più noti giornalisti marocchini, forse il più noto. Fondatore di giornali satirici, firmatario di scoop e di servizi al vetriolo (celebre il suo reportage nelle vesti di un migrante irregolare su un gommone attraverso lo stretto di Gibilterra nel 2000), vincitore di decine di premi, oggi è un sans papiers. Il governo di re Mohammed VI non vuole rilasciargli quei documenti che gli permetterebbero di riprendere la propria attività nel paese, interrotta più di dieci anni fa.
La sua colpa? Essere andato nei campi sahrawi in Algeria e aver detto che chi vive lì è un rifugiato
L’odissea di Ali è cominciata nel 2003 quando è stato condannato a quattro anni di carcere (ridotti a tre in appello) per “oltraggio alla persona del re” e “attentato all’integrità territoriale del regno”. La sua colpa? Essere andato nei campi profughi sahrawi di Tindouf in Algeria e aver detto che coloro che vivono lì non sono dei “sequestrati” del Fronte Polisario (come vuole la posizione ufficiale marocchina) ma dei semplici rifugiati. Il soggetto è tabù nel regno alauita: Ali è stato messo in carcere. All’inizio del 2004, dopo sette mesi di prigione e un altro sciopero della fame, è stato graziato da Mohammed VI.
A seguito di un altro processo, nel 2005, ha subito un’altra singolare condanna: dieci anni di divieto di esercitare la professione. Ha accettato il verdetto e continuato il suo lavoro in Spagna, prima come inviato speciale di El Mundo, poi come giornalista indipendente. Ma senza mai dimenticare la sua priorità: rilanciare i suoi giornali in Marocco. Oggi, che i dieci anni di interdizione sono terminati, il potere marocchino sembra volerglielo impedire a ogni costo. In mancanza di appigli giuridici, i funzionari di Rabat hanno trovato un altro modo: privarlo della propria identità rifiutando di rinnovargli i documenti.
Una lettera, firmata da celebri nomi del giornalismo, della letteratura e dell’accademia (fra questi il premio Nobel per la letteratura John Maxwell Coetzee e il premio Pulitzer Seymour Hersh) è stata inviata al re Mohammed VI. Per il momento è rimasta senza risposta. E intanto Ali si prepara a entrare nel suo 35esimo giorno di sciopero della fame.

El Watan: Ali Lmrabet, le banni du royaume

Un apatride. Le célèbre journaliste marocain Ali Lmrabet risque de le devenir. Il se trouve dans une situation où les autorités de son pays refusent de lui délivrer ses papiers d’identité. Kafkaien.

Alors qu’il venait de «purger» une peine aussi arbitraire qu’absurde, le privant d’exercer son métier de journaliste durant dix ans, il fait face à un autre acharnement : le refus par l’administration de son pays de lui délivrer un certificat de résidence pour pouvoir renouveler ses papiers d’identité marocaine.
Le pouvoir marocain excelle dans les méthodes les plus cyniques pour infliger les pires injustices à ce vaillant journaliste dont l’esprit d’indépendance n’a d’égal que celui des républicains du Rif, sa région natale. Lui qui pensait reprendre son activité de journaliste et relancer ses deux journaux suspendus en 2015 par la monarchie après la fin de l’interdiction, le 11 avril dernier,  voit son calvaire se prolonger.
Les autorités de son pays refusent de lui établir ses papiers d’identité nationale. Cela rappelle étrangement l’épisode d’Abraham Serfaty, l’opposant historique au régime de Hassan II.
Après plusieurs tentatives qui n’ont pas abouti, Ali Lmrabet a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée devant le siège du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève pour faire entendre au monde entier la voix d’un homme privé de ses droits les plus élémentaires. Dans la tente qu’il a érigée, sous un soleil de plomb, notre confrère reçoit un vaste soutien international. Plusieurs organisations non gouvernementales interpellent le Maroc pour mettre fin au calvaire dont est victime Ali Lmrabet.
Des nobles de littérature et des personnalités du monde entier expriment leur solidarité et se disent scandalisées par l’acharnement de Rabat contre le journaliste. L’ancien DG de l’Unesco, Fréderico Major, le prix Nobel de littérature 2003, le Sud-Africain John Maxwell Coetzee, le célèbre réalisateur belge et Luc Dardenn sont à la tête d’une pétition internationale de solidarité.
Dans une tribune publiée sur le quotidien Le Monde, Elisabeth Badinter, philosophe ; Jonathan Littell, écrivain ; Ricardo Gutiérrez, SG de la Fédération européenne des journalistes (FEJ) et Jean-Marcel Bouguereau, ancien rédacteur en chef du Nouvel Observateur trouvent «inadmissible que le Maroc le prive de documents d’identité pour faire taire sa voix».
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme s’élève contre une «situation qui marque la volonté du gouvernement marocain de faire taire une voix dérangeante, alors que la liberté d’expression est un instrument fondamental pour la consolidation d’un Etat démocratique et est essentielle à l’éducation des citoyens et des citoyennes et contre l’obscurantisme et l’intolérance». L’ONG évoque le «retour d’anciennes pratiques tendant à faire prévaloir l’arbitraire de l’Etat sur les libertés individuelles».
Elle demande au gouvernement marocain de «délivrer, sans délai, son passeport à M. Lmrabet». De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a saisi le roi du Maroc et exige que «les autorités de ce pays lui délivrent son passeport et son attestation de résidence à Tétouan, documents essentiels pour que le journaliste, interdit pendant 10 ans d’activité professionnelle, puisse enfin exercer à nouveau sa profession».
Un OS pour la monarchie
Pourfendeur d’une monarchie hégémonique aux pratiques du makhzen d’un autre âge, le natif de Tétouan, qui s’inscrit dans la filiation des républicains du Rif, ne s’est jamais laissé leurrer par les supposées ouvertures démocratiques louées du nouveau roi, au début des années 2000. A la tête d’un  hebdomadaire satirique au ton corrosif, Demain, Ali Lmrabet n’hésitait pas à s’engager sur des terrains «interdits» pour juger de la disponibilité de la monarchie à rompre avec l’horreur du règne de son père.
Accomplissant son travail de journaliste en toute indépendance, Ali Lmrabet prend le risque, non sans courage, de se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, de donner la parole au leader du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz.
Et surtout, il «détruit» la thèse officielle selon laquelle les réfugiés sont séquestrés à Tindouf. Et les premières sanctions tombent. Le journaliste devient l’homme à bannir du royaume. L’année 2000, son journal Demain est interdit. L’année d’après, c’est lui-même qui est condamné à quatre mois de prison.
C’est le début d’un interminable acharnement. Profitant de l’état de grâce dont il jouissait, notamment auprès des dirigeants occidentaux, Mohammed VI ouvre un cycle de bâillonnement des libertés démocratiques et d’expression.
Un face-à-face entre un monarque mobilisant tous les moyens de l’Etat et un journaliste solidement armé pour défendre sa liberté et celle de la presse. C’est David contre Goliath.  2003, Lmrabet est condamné à quatre ans de prison ferme et le gouvernement ferme ses deux journaux Demain magazine et Doumane.  Et comble de l’absurde, le roi fait subir au journaliste une peine qui n’existe nulle part ailleurs.
Une interdiction d’exercer son métier durant dix ans. Interdiction d’écriture. Pour avoir eu le courage de dire et d’écrire que «les réfugiés sahraouis de Tindouf sont des réfugiés, selon l’ONU, et non des séquestrés». Une série de condamnations qu’il arbore sur une pancarte à Genève, comme le CV illustrant toute la difficulté d’exercer le métier de journaliste dans un pays légendairement hostile à la parole libre. A l’image de beaucoup de pays de la région.
Héros de la liberté de la presse dans un pays régenté par une monarchie surannée, Ali Lmrabet ne baisse pas les bras. Contraint de «traverser » le détroit de Gibraltar et de travailler pour des quotidiens espagnols, où il jouit d’une crédibilité considérable, tout en continuant d’alimenter son journal électronique Demain online, passant au crible toute l’actualité de son pays dans l’attente de retrouver sa liberté. Il ne se doutait pas qu’après dix ans d’interdiction, le Palais lui préparait une surprise. Mauvaise.
Par un procédé digne des méthodes staliniennes, le pouvoir marocain l’empêche d’obtenir un certificat de résidence pouvant lui permettre de renouveler ses papiers d’identité et reprendre son travail de journaliste. Une preuve supplémentaire que le Maroc du «fils de notre ami le roi» n’a pas changé.
 
Hacen Ouali

El Watan: «Ne vous étonnez pas si on me retrouve un jour avec une balle dans la tête»


Pour le journaliste, il n’y a pas de doute : la décision de ne pas lui remettre ses papiers d’identité vient du palais royal, qui s’emploie à l’empêcher de reprendre son métier de journaliste. «Qui peut aujourd’hui au Maroc priver abusivement un citoyen, de surcroît un journaliste, de son identité ?» s’interroge-t-il.


L’administration marocaine refuse de vous délivrer un certificat de résidence pour pouvoir renouveler votre passeport et votre carte d’identité nationale, pourquoi ?
Parce que quelqu’un a décidé en haut lieu qu’en me privant de mes papiers d’identité, il allait m’empêcher de relancer mes journaux. C’est brutal, mais c’est dans leur ordre des choses.
Durant sa longue dictature, le général Pinochet a eu le courage de faire passer une loi dite de «extrañamiento», qui permettait au régime d’exiler «légalement» hors du pays ses opposants, mais ces derniers gardaient tout de même leurs pièces d’identité chiliennes. Au Maroc, ils n’ont pas le même courage, alors ils pataugent et nous font patauger avec eux.  
A-t-elle fourni des arguments ou des documents prouvant ce refus ?
Non, aucune notification écrite, ni même verbale. A part un laconique communiqué de la wilaya de Tétouan disant que je n’habite pas là où je l’ai déclaré. Comment peut-elle le savoir ? J’ai une vingtaine de documents administratifs marocains qui attestent le contraire, alors que l’administration marocaine n’en a fourni aucun.
Si le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, décide maintenant où doit résider tel citoyen ou tel autre, il devrait tout de même prévoir de leur indiquer où ils doivent se diriger pour renouveler leur carte d’identité et leur passeport.

L’ambassadeur du Maroc a déclaré que vous deviez vous rendre au consulat du Maroc à Barcelone pour renouveler votre passeport…
L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Mohamed Aujjar, a effectivement déclaré que je résidais à Barcelone et que je pouvais renouveler mon passeport là-bas en «deux ou trois jours ».
J’ai rétorqué, documents administratifs marocains à l’appui, que je ne résidais plus en Espagne, mais j’ai envoyé tout de même un mail au consul de Barcelone, lui demandant s’il était prêt à me renouveler mon passeport et dans l’affirmative de me fixer un rendez-vous.
C’était il y a deux semaines. Il ne m’a pas répondu. Une journaliste d’une radio publique espagnole a tenté de joindre ce consul cette semaine, en vain.
Si ce n’est pas clair comme l’eau de roche…
L’interdiction de vous délivrer un certificat de résidence coïncide avec la fin de l’interdiction d’exercer votre métier de journaliste intervenue le 11 avril dernier. Un hasard ou s’agit-il d’une volonté de poursuivre l’ostracisme qui vous frappe depuis 2005 ?
Il n’y a pas de hasard au Maroc. Et la haine est tenace en haut lieu. Il y a une bande d’extrémistes qui peuvent aller très loin. Ne vous étonnez pas si on me retrouve un jour avec une balle dans la tête.
Pensez-vous que cette décision est un comportement isolé de l’administration ou  relève-t-elle d’une instruction venant du Palais ?
Franchement, qui peut aujourd’hui au Maroc priver abusivement un citoyen, de surcroît un journaliste, de son identité.?
Votre action a suscité une vague d’indignation, mais aussi de solidarité internationale. Cependant, il reste qu’au niveau diplomatique il n’y a aucune réaction, y compris de la part du Conseil des droits de l’homme devant lequel vous faites la grève de la faim…
Les Etats occidentaux, ceux-là mêmes dont les citoyens sont sortis dans la rue en janvier dernier pour défendre à juste titre la liberté d’expression après les attentats contre Charlie Hebdo, estiment peut-être que nous autres Maghrébins ne méritons pas de jouir des mêmes droits, comme celui de la liberté d’expression. Ils préfèrent peut-être avoir en face d’eux les djihadistes de Daech qui ont un point commun avec nos dirigeants qui est de renier la démocratie !
Quant au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, comme tout le monde j’attends sa réaction.
Avec votre cas, le Palais renoue avec les vieilles pratiques infligées aux opposants historiques, peut-il aller encore plus loin dans la «guerre» qu’il mène contre vous ?
Je crois bien que oui. Aujourd’hui, j’en suis même sûr.

Hacen Ouali

lunes, 27 de julio de 2015

alaraby.co.uk: Les restrictions à la liberté de presse à l'avant

قضية المرابط: التضييق على الصحافة المغربية إلى الواجهة

الرباط ـ فاطمة سلام
27 يوليو 2015
  • أهم الأخبار

يعيد ملف الصحافي المغربي علي المرابط،المضرب عن الطعام أمام مقر الأمم المتحدة في جنيف السويسرية، ملف التضييق على الصحافة في المغرب إلى الواجهة. إضراب الصحافي بلغ الشهر وحالته الصحية متدهورة، فيما السلطات المغربية ترفض حتى الآن تمكينه من أوراق تثبت هويته المغربية والعودة إلى بلاده.

وخاضت لجنة التضامن مع المرابط، منذ يومين، وقفةً احتجاجية أمام البرلمان المغربي في العاصمة الرباط. رفعت فيها شعارات مؤيّدة له كان أبرزها "امنحوا المرابط شهادة السكنى قبل أن تمنحوه شهادة الوفاة".

ويعرف المرابط بصاحب "أسوأ حكم ضد الصحافة في المغرب"، بحسب وصف الجمعية الحقوقية المغربية "الحرية الآن". حيث كان ممنوعاً من الكتابة لمدة عشر سنوات بحكم قضائي، غرّمه أيضاً بـ50 ألف درهم مغربي (خمسة آلاف دولار أميركي) على خلفية شكوى تقدم بها مواطن مغربي من الصحراء، اتهم فيها المرابط بـ"الافتراء على المواطنين المغاربة المختطفين من قبل جبهة البوليساريو الانفصالية".

وفي حين أعلن المرابط بعد رفع حظر الكتابة عنه في أبريل/نيسان الماضي، أنه يستعد لإطلاق مجلة ساخرة، رفضت السلطات المغربية منحه "شهادة السكنى" في مدينته تطوان، قصد تجديد جواز سفره المنتهية صلاحيته. وبعد مراسلة تظلّم وطلب تدخل لم تؤتِ أكلها لرئيس الحكومة المغربية عبد الإله بنكيران، باعتباره دستورياً على قمة السلطة التنفيذية، قرر المرابط خوض إضراب عن الطعام لن ينتهي، بحسب تصريحه، إلا بتمكينه من الأوراق التي تثبت هويته.

ودخلت على خط قضية المرابط عدة مؤسسات وهيئات حقوقية مغربية ودولية، فيما وقّع 200 مثقف عبر العالم بينهم خوان غويتصيلو وجيمس كوبتزي ومارغريت أتوود وغيرهم، عريضة سترفع إلى العاهل المغربي محمد السادس لحل ملف المرابط. فيما دعت أحزاب ممثلة في البرلمان الإسباني والبرلمان الكتالاني، بالإضافة إلى برلمان إقليمي في بلجيكا ونواب من البرلمان الأوروبي، المفوضية الأوروبية إلى التدخل من أجل "إنصاف المرابط".

اقرأ أيضاً: المغرب .. السلطة والإعلام الإلكتروني

هذا الإنصاف ينطلق بحسب داعمي المرابط، من تمكينه من شهادة السكنى لإتمام أوراقه الثبوتية، قصد العودة إلى المغرب وفتح المشروع الصحافي الساخر الذي ينوي إطلاقه، وهو ما لن يتم من دون بطاقة الهوية المغربية التي لم يجددها المرابط إلى الآن. وتقف السلطات المغربية حائلاً بينه وبينها بالقول إنّ المرابط مقيم في إسبانيا لا في تطوان المغربية، في الوقت الذي صرحت فيه قنصلية المغرب في برشلونة، أن المرابط غادر التراب الإسباني سنة 2011 نحو المغرب.

وشددت الوقفة الاحتجاجية التضامنية مع المرابط في الرباط، على أنّ مساحة التواصل مفتوحة بالكامل أمام الحكومة المغربية، قصد التدخل والحل الودي لملف المرابط، فيما ستتحمل كافة التبعات في حال استمر إضراب المرابط عن الطعام وتدهورت حالته الصحية، هذه الحالة التي لا تبدو جيدة بعد شهر من الامتناع عن الطعام بحسب من تواصلوا مع الصحافي المغربي، خصوصاً أنه رفض عدداً من الوساطات طالبته بإنهاء إضرابه رحمة بنفسه.

وجددت الوقفة التأكيد أن الصحافة المستقلة ما زالت تشكل هاجساً مقلقاً للسلطات المغربية، وتخلق لها متاعب تدخل مؤسساتها وصحافييها نفق التضييق.


اقرأ أيضاً: المغرب يفقد أشهر وزير للإعلام في تاريخه

elgoual: En grève de la faim depuis le 24 juin à Genève : l'opposant marocain Ali Lmrabet refuse d’être hospitalisé

L’affaire du journaliste et opposant marocain, Ali Lmrabet, en grève de la faim depuis le 24 juin dernier, est encore loin de connaître son épilogue.
Ce lundi matin, 27 juillet, l’homme,  qui a planté sa tente à Genève face à l’édifice des Nations unies, areçu la visite d'un journaliste français et de plusieurs autres personnes. Visiblement très fatigué, on lui a ramené, sur le coup, un médecin qui l’ausculté et lui a recommandé, avec l'accord de sa famille, de se faire hospitaliser en raison du nombre important de jours en grève de la faim. Pour le médecin, « ces jours sont à la limite de ce que peut supporter son corps et son âge », mais le concerné a « refusé »,préférant rester là où il se trouve depuis plusieurs jours, jusqu’à qu’à ce qu’il soit rétablit dans ses droits.
Les revendications d’Ali Lmrabet sont simples. Il demande à ce que soient renouvelés ses papiers d’identité marocains, et de pouvoir relancer, chez lui au Maroc, ses journaux satiriques interdits en 2003.
Entre temps, plusieurs organisations et défenseurs des droits de l’Homme ainsi que des journalistes ont adressé une lettre au roi Mohammed VI pour réclamer la délivrance des documents administratifs au journaliste, et voir, ainsi donc, cette affaire prendre fin d’une manière définitive.
Une lettre cosignée par Reporters sans frontières, sa section espagnole, d’autres organisations internationales des droits de l’homme et de nombreuses personnalités, dans laquelle on rappelle  que « sans certificat de résidence, passeport et autres documents relatifs à la fonction de journaliste, Ali Lmrabet deviendrait ainsi le premier Marocain à être privé de ses droits civiques et politiques ».
Son comité de soutien commence, quant à elle, à s’inquiéter pour sa santé. « Je suis inquiet car il est déterminé à aller jusqu’au bout. Il ne demande rien d’autre qu’un droit des plus élémentaires. Il n’est pas question de bras de fer. Nous voulons simplement alerter sur la gravité de la situation», a déclaré l’ancien détenu politique Ahmed Marzouki, responsable du comité.
Les autorités marocaines nient à Ali Lmrabet sa domiciliation chez son père à Tétouan et le privent ainsi d’un certificat de résidence dont il a besoin pour renouveler ses papiers. Sa carte d’identité lui a été arrachée de force par des inconnus et son passeport est venu à expiration.

Mohamed B/Agences

Index on censorship: Lettre ouverte au Roi du Maroc

h24: Pour sauver Ali Lmrabet une grande ONG s'adresse au Roi