J’en ai maintenant la certitude : je fais partie, à mon corps défendant, du nouveau jardin secret du roi. Ce lieu de non-droit (famille Oufkir, Tazmamart, PF3, Abraham Serfaty…) où les citoyens sont privés de tous leurs droits et broyés avec la silencieuse complicité de la classe politique et de la « société civile » marocaines.
Ne parlons pas du silence assourdissant du gouvernement marocain. Mais peut-être qu’il est intimidé par le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, et par le patron de la police et des services secrets, Abdellatif Hammouchi.
Même le ministre de la justice et des libertés (sic), Mostafa Ramid, qui a tenu à rajouter le terme « libertés » au nom de son ministère, se tait. On le croyait pourtant très bavard et sourcilleux sur les droits de ses concitoyens…
Pour m’empêcher de relancer mes journaux, ils m’ont privé de mes pièces d’identité marocains puis veulent faire croire désespérément que je ne réside pas au Maroc alors que toute la documentation officielle marocaine prouve le contraire.
Pour le moment, le ministre de l’intérieur, qui a perdu ses prérogatives sur la police après la nomination de son adversaire, le patron de la DST, Abdellatif Hammouchi, à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), et cherche à prouver qu’il sert à quelque chose, n’a pas publié un seul document allant dans le sens de ce qu’il avance, à savoir que je ne réside pas au Maroc.
Alors que j’en ai publié une bonne trentaine prouvant le contraire.
Nous sommes dans un Etat de non droit où on prive sans raisons un citoyen de ses documents d’identité, puis on l’invite à aller en justice pour les récupérer. Ou bien on lui assigne de facto une adresse qui n’est pas la sienne pour essayer de sauver la face du ministre.
Le Maroc a-t-il vraiment changé ?
Ali Lmrabet
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