Le journaliste marocain qui s’est mis en grève de la faim il y a une semaine devant le siège de l’ONU à Genève poursuit son mouvement.
Ali Lmrabet attend une réponse des autorités marocaines à sa demande de recevoir des papiers d’identité. Confronté à la canicule sur la place des Nations, Ali Lmrabet s’abrite à l’ombre des arbres et boit beaucoup de thé sucré.
Il a reçu le soutien du conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani qui a aussi contacté le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
Ali Lmrabet a également contacté l’Organisation mondiale contre la torture(OMCT), le rapporteur de l’ONU sur la liberté d’expression et le Haut Commissariat aux droits de l’homme.
Interrogé sur une réaction du côté des autorités marocaines, le journaliste a affirmé à l’ATS : « J’attends. C’est le silence. En me privant de papiers d’identité, ils veulent seulement m’empêcher de relancer mes journaux », a-t-il expliqué.
Invité en début de semaine par une ONG à témoigner au Palais des Nations, le journaliste affirme avoir été filmé par « un fonctionnaire marocain ». Une plainte a été déposée auprès de l’ONU.
Pas de demande d’asile
Ali Lmrabet avait été invité à Genève par l’Association des juristes américains et France-Libertés pour parler de la liberté de la presse à l’occasion de la session du Conseil des droits de l’homme.
Il a assuré qu’il ne veut pas déposer de demande d’asile en Suisse, mais retourner dans son pays.
Le journaliste a été interdit d’exercer son métier en 2005 pendant dix ans, après avoir publié des journaux satiriques qui ont irrité les dirigeants du royaume, officiellement pour avoir mentionné le sort des réfugiés saharouis. Le Maroc nie l’existence du problème saharoui.
L’interdiction ayant expiré le 11 avril dernier, Ali Lmrabet avait l’intention de relancer ses publications qui avaient connu un grand succès au Maroc. Mais les autorités ont refusé de lui renouveler ses papiers d’identité.
ATS
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