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lunes, 6 de julio de 2015

Demainonline: Pourquoi Khalid Gueddar ne doit pas se présenter devant le tribunal



Le caricaturiste Khalid Gueddar, qui fait partie du projet pour le lancement d’un hebdomadaire satirique avec l’humoriste marocain Ahmed Snoussi, « Bziz », et moi-même, a été condamné à trois mois de prison ferme pour s’être trouvé en « état d’ébriété » dans une rue de Kénitra.
Khalid Gueddar nie cette accusation.
Notre ami Khalid Gueddar a annoncé qu’il ne se rendrait pas au tribunal pour une affaire qui a été fabriquée de toutes pièces, qui date d’il y a trois ans et qui a été, comme par hasard, ressortie maintenant pour être traitée par une « justice » marocaine largement discréditée dans l’opinion publique.
Pourquoi la décision de Khalid de ne pas se rendre au tribunal est la plus logique, la plus juste ?
Parce que la « justice » marocaine est totalement inféodée au pouvoir politique qui ne se cache même pas pour le reconnaitre.
Deux cas concrets précis vont vous en convaincre.
L’affaire Serfaty : En 1991, après la décision du roi Hassan II de déclarer Abraham Serfaty « citoyen brésilien » et de l’expulser du pays, son avocat Me Abderrahim Berrada déposa plusieurs plaintes auprès des tribunaux marocains. Toutes rejetées. Evidemment. Et quand l’affaire arriva au Tribunal suprême, celui-ci pria le ministère de l’intérieur, dirigé à l’époque par Driss Basri, d’apporter ses preuves. Basri ne daigna même pas répondre, mais il menaça les juges au cas où ils « ne feraient pas bien leur travail ». C’est Basri lui-même, chez lui, dans son exil douillet du 16ème arrondissement de Paris quelques mois avant sa mort, qui me l’a raconté. « Raison d’Etat », s’est-il justifié dans un enregistrement.
Le haut tribunal déclara alors qu’Abraham Serfaty n’était pas marocain.
Or, quelques années plus tard, en dépit de cette sentence dite définitive, le roi Mohamed VI, par fait du prince, rétablissait Serfaty dans sa nationalité marocaine. Comme si de rien n’était.
Et le Tribunal suprême ? Il accepta le verdict royal sans rechigner.
Procès Nadia Yassine :  Quand en 2005, la chambre criminelle de première instance de Rabat qui devait juger l’un des porte-parole d’alors du principal mouvement islamiste marocain «Justice et spiritualité», Nadia Yassine, et le directeur du journal Al Ousbouaayâ Al Jadida, a reporté sine die le procès, on a pensé dans un premier temps qu’il s’agissait d’un simple report de quelques jours ou quelques semaines.
Mme Yassine était poursuivie par le parquet  pour avoir affiché ses convictions républicaines et prophétisé la chute imminente de la «maison» royale marocaine.
Mais depuis 2005 le tribunal ajourne automatiquement ce procès. Ce qui en fait le procès le plus long de l’histoire récente de l’humanité.
Connaissez-vous un seul procès qui a duré dix ans?
C’est pour cette raison que Khalid a raison de ne pas perdre son temps en se rendant devant un tribunal qui a sûrement déjà reçu ses instructions pour le condamner.
La preuve. Tous les procès intentés au Maroc par le régime, ou ses affidés, contre des journalistes ont été remportés par le régime et ses comparses.
Par contre toutes les actions en justice intentées par ce même régime contre des journalistes à l’étranger ont été perdues par Rabat. En dépit des sommes faramineuses gaspillées pour gagner ces procès.
Les journalistes José-Luis Gutiérrez, Ali Lmrabet, Ignacio Cembrero et Ahmed Réda Benchemsi ont ainsi tous gagné leurs procès, que ce soit à Madrid ou à Paris.
Cherchez l’erreur !
Enfin, pour ceux qui nous invitent à déposer plainte contre l’Etat marocain à chaque fois que nos droits civiques sont violés, il faut savoir que si le Maroc a ratifié le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques »,qui comprend les droits et libertés classiques qui protègent les particuliers contre les ingérences de l’État, comme le droit à la vie, l’interdiction de la torture, de l’esclavage et du travail forcé, le droit à la liberté, etc., il n’a pas voulu ratifier le protocole facultatif qui permet à des particuliers, c’est-à-dire vous et moi, de déposer des « communications » (plaintes) individuelles au sujet du respect du Pacte par les États qui ont ratifié ce protocole additionnel.
C’est-à-dire quoi ? C’est-à-dire qu’un marocain qui se verrait privé arbitrairement d’un droit fondamental par son Etat ne peut pas se diriger à l’ONU pour obtenir gain de cause.
C’est au moins clair.
Ali Lmrabet

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